Ces dispositifs fonctionnent à partir de récits de situations professionnelles vécues par les professionnels, et par une mise au travail en groupe à partir de ces récits.

« INTRA » ou « INTER » ? Ces dispositifs peuvent être proposés à des équipes qui travaillent ensemble quotidiennement (intra), ou regrouper des professionnels issus de différentes équipes ou services (inter).

APP et supervision collective visent la réflexivité professionnelle et la mise à la discussion des pratiques cliniques. Il n’est pas forcément nécessaire de distinguer entre les deux. Toutefois, on peut les différencier ainsi :

L’analyse des pratiques se centre plutôt sur l’activité d’accompagnement social, les usagers, leurs situations et les choix qui sont faits par les professionnel.le.s ou l’équipe, en formulant des hypothèses qui aident à éclairer ces situations de manière à retrouver une marge de manœuvre et à enrichir les possibilités d’action. On peut dire qu’elle est davantage tournée vers la dimension objective des situations et parfois vers l’action.

La supervision est davantage tournée vers l’exploration de la dimension subjective du travail – c’est-à-dire le rapport que les professionnel.le.s entretiennent avec les situations – et notamment les résonances émotionnelles ou affectives qui les traversent lorsqu’ils et elles sont aux prises avec des situations d’accompagnement complexes. Le groupe de supervision vise notamment à aider le ou la professionnel.le à faire la netteté sur la nature du problème qui lui est posé par la situation évoquée.

Les deux perspectives (tournée vers la situation et l’action / tournée vers la subjectivité) se rencontrent souvent au cours du traitement d’une même situation.

Écoute clinique : quelque soit le dispositif, c’est la manière dont la personne raconte la situation et les éléments sur lesquels elle met l’accent qui donnent une orientation au travail qui va être mené ensuite par le groupe.

Le travail se fait selon un déroulé (récit / tour de table / discussion) et un cadre précis (volontariat, bienveillance, confidentialité), permettant d’accueillir la parole de chaque membre du groupe dans un espace sécure.

Ce dispositif vous intéresse ? N’hésitez pas à me contacter !

Les bénéfices pour la structure

La mise en œuvre d’un groupe d’analyse de pratiques professionnelles ou de supervision collective dans un structure apporte de nombreux bénéfices.

Pour les structures du secteur sanitaire et social, elle entre dans les recommandations de l’ANESM en matière de bientraitance.

  • Santé au travail, prévention des risques psycho-sociaux : l’espace des groupes d’analyse des pratiques ou de supervision aide à la prise de distance face aux situations les plus difficiles ; elles visent à maintenir ou restaurer la sérénité de professionnels.
  • Amélioration de la qualité du service : lorsqu’ils disposent d’une espace pour réfléchir et partager leurs pratiques, les professionnels sont davantage disponibles pour le public qu’ils accompagnent. La réflexivité aide à construire des réponses adaptées à chaque situation.
  • Le travail en groupe, l’écoute des récits des autres exerce les professionnels à l’écoute et à la reformulation, dont ils ont besoin au quotidien.
  • L’analyse des pratiques et la supervision s’appuient sur le collectif et le nourrissent tout à la fois ; elles développent la confiance au sein de l’équipe et renforcent les connaissances et les compétences d’analyse par un effet d’inter-formation et de co-construction.
  • dans des contextes marqués par des changements profonds et rapides, ces dispositifs facilitent l’appropriation des changements par les professionnels, en offrant des possibilités de renouveler les pratiques professionnelles, c’est-à-dire d’inventer leurs propres réponses face à des évolutions potentiellement déstabilisantes.

Analyse des pratiques inter-institutionnelles

Les professionnels de différents secteurs (social, médico-social, éducation nationale, justice, secteur hospitalier…) sont amenés à travailler sur les mêmes situations (ex : inclusion scolaire, protection de l’enfance…) à partir de leurs missions respectives. La rencontre entre des cultures professionnelles différentes se fait plus aisément lorsque les professionnels disposent d’un espace de parole protégé, à distance des espaces de décision, où partager leurs difficultés et réfléchir leurs pratiques communes. Le groupe d’APP inter-institution permet aux participants de :

  • Trouver un espace de parole où mettre à la discussion les obstacles qu’ils rencontrent
  • Développer leurs analyses des situations dans un groupe respectueux des positions de chacun
  • Voir les situations sous un jour différent pour trouver des réponses ou ressources nouvelles
  • Rencontrer leurs collègues d’autres institutions, mieux se connaître et mieux travailler en équipe et en réseau

Si vous recherchez un espace de partage et de mutualisation entre des équipes issues d’institutions différentes dans le but de favoriser les prises en charges concertées, n’hésitez pas à prendre contact. A l’écoute de votre demande, je vous ferai une proposition sur mesure.